Actualités

Bacchus et les collectivites locales

30 mai 2016 | 0 commentaire

Un projet phare. La cité du vin de Bordeaux en l’occurrence. Une réalisation qui se chiffre en dizaines de millions d’euros. Une inauguration par le maire de la ville, en présence du président de la République ce 31 mai 2016. Pas de doute, nous sommes entrés en campagne présidentielle…

Comme au bon vieux temps. « Ici, la ville, le département, la région investissent pour votre avenir… » Apparemment, rien n’a donc changé dans la République des territoires. Il faut un bon gros projet, « réunissant tous les acteurs locaux », symbole du « dynamisme de notre ville ouverte aux attraits de demain ». Ah bon, mais alors, dit le contribuable, les collectivités ne sont pas en faillite ? Elles ont encore des moyens pour investir ? C’est sûr que, en plein congrès des maires censé montrer à la France entière les collectivités prises à la gorge, il n’est pas certain que le bordeaux coulant a flot soit la meilleure image à proposer aux futurs électeurs…

Et la clause générale de compétence ? Le citoyen, qui a bien lu toutes les lois du quinquennat en cours, a retenu que, désormais, chaque collectivité exerce (uniquement) les compétences relevant de sa sphère. Dit autrement, les financements partagés, c’est (normalement) fini. Bon, écoutez, c’est que le projet a démarré « avant ». Ah d’accord ! Et puis rassurez-vous, le législateur a même prévu (dans sa grande sagesse) que, pour les projets d’aménagement du territoire, on puisse encore aller financer les projets du voisin. En fait, ca n’a pas changé ? Libre à vous de le penser…

A consommer avec modération. Quoi de mieux qu’un tour dans les terres, les terroirs pour ancrer les préoccupations de l’État « au plus près des besoins des usagers », à une &époque où ses financements ont été remplacés par ceux du mécénat ? Et la lutte contre l’alcoolisme ? Euh… Mais c’est politique, on vous dit ! Et puis, d’abord, c’est un projet économique et touristique.

Pour le maire de Bordeaux comme pour le Président sortant, Paris vaut bien un verre…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.