1956, les douze départements algériens
28 juin 1956. Il y a soixante ans, jour pour jour, un décret portant réorganisation territoriale de l’Algérie, faisait passer à douze le nombre de départements sur le sol algérien. En pleine guerre d’Algérie, cette réforme territoriale a sonné comme une tentative de la dernière heure de découper les trois départements.
Oran, Alger, Constantine. L’Algérie a été officiellement annexée par la France en 1848. La même année, elle est partagée en trois provinces, comprenant trois territoires militaires et trois territoires civils érigés en départements : Oran, Alger et Constantine. En 1902, le législateur en fixe les limites jusqu’à la réforme territoriale de 1956. Quant au sud algérien, il ne fut jamais départementalisé, et formera les territoires du Sud en 1902. La marque de ces départements apparaît alors concrètement dans les documents administratifs et dans le traitement du courrier. En 1941, les trois départements et les Territoires du Sud furent numérotés de 91 à 94, à la suite des départements français de métropole. En 1955, le département de Bône fut créé à partir du redécoupage du département de Constantine.
Douze départements. Le décret du 28 juin 1956, portant réorganisation territoriale de l’Algérie, porte à douze le nombre de départements sur le sol algérien. Le département d’Alger est divisé en quatre départements : Alger, Orléansville, Médéa, Tizi-Ou- zou. Le département d’Oran est lui aussi divisé en quatre nouveaux départements : Oran, Tlemcen, Mostaganem et Tiaret. Le département de Constantine est quant à lui divisé en trois départements que sont Constantine, Batna et Sétif. Seul le département de Bône n’est pas redécoupé.
Et après ? En 1957, 1958, 1959, des modifications mineures intervinrent, laissant ensuite le cadre intact jusqu’à la création de l’État algérien en 1962. Aujourd’hui, l’Algérie compte 48 wilayas ou départements