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Les régions et la grande vitesse

4 juillet 2016 | 0 commentaire

3 juillet 2006. Il y a dix ans, jour pour jour, les premiers coups de pioche des travaux de la ligne ferroviaire à grande vitesse Rhin-Rhône sont donnés. Pour le lancement du plus gros chantier de génie civil d’Europe de la décennie, la participation financière des anciennes régions Alsace, Bourgogne et Franche-Comté a été déterminante, en finançant plus du quart du projet. Rétroviseur alors qu’entre en service le dernier tronçon de la ligne à grande vitesse (LGV) Est.

Apogée. Après avoir atteint son apogée en 1913, le déclin du réseau ferroviaire français a été continu. La construction de la ligne à grande vitesse Paris- Lyon à la fin des années 1970 marque un renouveau. Alors financés par la SNCF et par l’État, les investissements réalisés en faveur du TGV ont été massifs.

Etoile de Legrand. Après l’achèvement de la ligne Lyon Méditerranée, l’État a appelé les collectivités locales à la rescousse pour financer les lignes nouvelles. La ligne Est n’a pu voir le jour que grâce à l’apport financier de l’Alsace, de l’Ile de France, de la Lorraine et de Champagne-Ardenne. Pour la LGV Rhin Rhône, l’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de la première ligne non reliée à Paris directement. Une première depuis l’étoile de Legrand de … 1841, du nom de l’ingénieur qui dessine la carte du réseau ferroviaire français. En projet depuis près de trente ans, le projet va bénéficier du soutien de l’Union européenne en raison de l’axe Allemagne – Espagne – Italie, rendu possible par le couloir Rhin – Rhône. Il faudra toute la ténacité des élus, au premier rang desquels les présidents de la région Franche-Comté, Raymond Forni, et de la région Alsace, Adrien Zeller, pour à la fois arracher les financements de l’État et de l’Union européenne et convaincre les collectivités de leurs régions et leurs habitants de l’intérêt d’un tel projet.

File d’attente. Aujourd’hui, la file d’attente des projets de lignes ferroviaires à grande vitesse en attente de financement est longue. De plus, le modèle économique a changé car les régions ne disposent plus des marges de manœuvre financières leur permettant de s’engager massivement dans de tels projets, d’autant plus que le financement des trains express régionaux (TER) nécessite de leur part l’engagement de lourds moyens.

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