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1891 – les rythmes scolaires, deja !

14 septembre 2015 | 0 commentaire

8 juin 1891. Un arrêté du ministre de l’instruction publique introduit les rythmes scolaires, faisant débuter les vacances d’été le 1er août. En ce mois de la rentrée, opérons un regard dans le rétroviseur des grandes mesures qui continuent de produire leurs effets aujourd’hui encore. Aujourd’hui, les rythmes scolaires, de 1891 aux mesures de 2013.

Instruction primaire. La question de l’aménagement du temps scolaire a émergé avec l’école de la Troisième République, dès la fin du dix-neuvième siècle. Les contraintes envisagées étaient d’abord économiques, et plutôt dictées par l’organisation de la société rurale d’abord et industrielle ensuite. La loi du 28 mars 1882, texte fondateur de l’organisation de l’enseignement primaire, et abrogé par le Code de l’éducation, et les différents textes réglementaires qui ont suivi, ont instauré des rythmes scolaires qui ont peu varié pendant près d’un siècle : 5 jours de classe, durée journalière de trois heures le matin, trois heures l’après-midi (trente heures par semaine), aménagement de l’année scolaires en trois trimestres équilibrés, avec 37 semaines de scolarité et 15 semaines de vacances.

Juillet, aout et septembre. Cet arrêté du ministre de l’instruction publique met en place les rythmes scolaires. Il introduit une évolution importante puisque les vacances d’été durent désormais du 1er août au 1er octobre. L‘arrêté du 8 juin 1891 sera confirmé par ceux de 1896, 1897 et 1898. Quant à l’arrêté du 20 juillet 1912, il confirme la concentration des vacances vers l’été : la rentrée se fait toujours le 1er octobre mais les vacances débutent les 13, 14 ou 15 juillet. Leur durée est portée à 10 semaines.

Zonage. Les contradictions entre calendriers religieux et scolaires feront long feu. La célébration des fêtes religieuses que sont Noël, Pâques, la Pentecôte, l’Assomption, la Toussaint, est imposée par l’Eglise. Noël ou Pâques servent de repères aux congés scolaires et ceux-ci peuvent s’étendre avant ou après la célébration des fêtes. Les deux semaines de Noël  ne sont apparues qu’en 1925. Sous le Front populaire, des « petites vacances » apparaissent, d’une durée de quatre jours en février, si Pâques est tard et de quatre jours à la Pentecôte, si Pâques est tôt.  En 1959, les grandes vacances sont déplacées dans leur ensemble de deux semaines. Elles commencent plus tôt,  le 1er juillet, et finissent plus tôt, à la mi-septembre. Comme le premier trimestre s’est allongé, il est décidé que quatre jours seront libérés à la Toussaint pour qu’il y ait une petite coupure. En 1972,  les vacances d’hiver sont instituées et avec elles le zonage pour favoriser le développement du tourisme et la circulation lors des grandes transhumances.

Lors de la mise en œuvre des temps d’activité périscolaire, l’Etat a bien pris garde de la faire figurer hors temps scolaires, pour des raisons financières (ce n’est pas l’Etat qui paie mais les communes), d’organisation, d’assurance et de gestion des agents assurant aux enfants ces activités. Malin l’Etat…

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