2016 dans les territoires (2)
Diminution par deux du nombre des intercommunalités. Rapport sur le temps de travail des fonctionnaires territoriaux. Annonces en demi-teinte du président de la République au Congrès des maires. Tel est le bilan dans les territoires du deuxième trimestre.
Avril : il y eut un soir, il y eut un matin… Pour regrouper les communes sans en baisser le nombre, il y eut l’intercommunalité. L’Etat vit que c’était bon. Ce fut le premier jour. Pour simplifier les territoires, il y eut le seuil minimal. L’Etat dit que c’était bon. Ce fut le deuxième jour. Pour administrer les territoires, il y eut les schémas. Le préfet dit que c’était bon. Ce fut le troisième jour. Pour grandir et devenir plus gros que le voisin, il y eut les effets de seuil. Les élus virent que c’était bon. Ce fut le quatrième jour…
Mai : le report des apports du rapport. Le temps de travail des agents publics. Sujet conflictuel ou source de dérision autour d’un (bon) verre entre amis qui, en ces temps de conflits sociaux, est « difficile à manier » pour reprendre la litote d’une source « proche du pouvoir ». Attendu pour 1er février 2016, décalé au 25 mai 2016, le report du rapport est-il lié aux apports qu’il porte pour arriver à bon port ? Mais de quel rapport s’agit-il ? De celui sur l’état des lieux du temps et de l’organisation du travail des agents dans les trois fonctions publiques. Plus prosaïquement, du constat que, dans leur très grande majorité, les fonctionnaires ne « font pas » les 35 heures hebdomadaires, en raison des jours supplémentaires accordés ici et là.
Juin : mais que fait l’arbitre ? A quelques mois du scrutin présidentiel, le chef de L’État pouvait difficilement venir les mains vides au congrès des maires. En effet, après avoir fait voler en éclat les régions, fait exploser les intercommunalités, voulu supprimer les départements, le président de la République au dû faire face à la colère froide des maires. Au final, une moindre baisse des dotations 2017 pour les villes et intercommunalités, la poursuite du régime sec pour les départements et les régions, et à nouveau des transferts sans compensation.