50 nuances d’identité territoriale
L’élection présidentielle vient de s’achever. Les bureaux de vote ont refermé leurs portes pour quelques semaines seulement puisque les élections législatives se déroulent les 11 et 18 juin prochains. L’occasion de se pencher sur l’un des aspects du scrutin, à savoir la vérification de l’identité de celui ou celle qui va glisser son bulletin dans l’urne. Et attention, toutes les cartes ne sont pas admises ! Celles des agents territoriaux ne sont pas valables…
Le bureau des légendes (électorales). Pour prouver votre identité au moment de voter, vous pouvez notamment présenter comme document une carte nationale d’identité (valide ou périmée), un passeport (valide ou périmé), un permis de conduire, une carte vitale avec photo (valide), une carte de famille nombreuse (valide) délivrée par la SNCF, un permis de chasser avec photo délivré par le représentant de l’État (valide), un livret de circulation (valide), une carte du combattant, de couleur chamois ou tricolore (valide), une carte d’identité ou carte de circulation avec photo, délivrée par les autorités militaires (valide), une carte d’identité de fonctionnaire de l’État, de parlementaire ou d’élu local avec photo (valide), une carte d’invalidité civile ou militaire avec photo (valide)
13 raisons why. Pour voter, votre carte de chasse (avec photo !) est acceptée. Une carte d’identité ou un passeport périmé ? Ça marche aussi. Même une carte du combattant « couleur chamois » nous précise l’État. Mais pas une carte d’agent public territorial ! Ah bon pourquoi ? N’est-ce pas un peu bizarre ? Mais après tout, ils ne sont que 2 millions en France, dans les (nouvelles) régions, les départements, les intercommunalités et les (moins de) 36000 communes. Ils préparent les élections, ils tiennent parfois même les bureaux de vote. Mais ça ne semble pas suffisant pour justifier de leur identité. En effet, il ne faudrait tout de même pas mélanger les serviettes, les agents du service public de l’État, et les torchons, ceux de la territoriale… Que l’on appelait d’ailleurs ceux de la communale, avec un brin de condescendance au début du vingtième siècle. Que l’on se rassure. La République territoriale est en marche.