La Croisette. De notre envoyé spécial. En avant-première, et après un week-end enfermé dans le bureau des légendes, voici les principaux films en compétition pour la palme d’or. A réviser impérativement pour la montée des marches dans quelques jours.
Douleur et gloire, de Pedro Metropodovar. Un réalisateur, toujours en gilet, peint une série de retrouvailles, après plusieurs années d’absence. Le décor est celui d’une ville… devenue métropole. Cela crée donc de la confusion chez les acteurs qui ne reconnaissent plus les lieux. A voir absolument pour le peuple, en marche, de la frontière.
Le traître, de Marco Intercommunalichio. A la veille des élections, la guerre entre les parrains du milieu (politique local) est à son comble. D’aucuns y verront une anticipation des règlements de comptes préalables au scrutin de mars prochain. Mais, dites donc, vous ne voulez tout de même pas qu’on vous raconte la chute du baron (noir) local, trahi par ses troupes ?
Tourcoing, une lumière ? d’Arnaud Departechien. La chronique du quotidien dans un commissariat du Nord, quelques années avant la mise en place de la police de proximité et alors que la scène de crime s’est pourtant déroulée en zone gendarmerie ! Le tout se joue sur fond de querelles entre zélus de différents quartiers. On vous précise que le film, finalement, a dû s’appeler Roubaix, une lumière. Car la commission du CNC a refusé tout risque d’amalgame, à quelques mois des élections municipales. Allez savoir pourquoi… Chut. Bercy beaucoup !
Once upon a time in Commonwood, de Quentin Regiotino. Bon d’accord, ce long métrage ne figure pas encore officiellement sur les listes. Mais le scénario mérite l’attention. Un zélu sur le déclin, accompagné de son éternel second sur la liste, euh pardon de sa doublure, essaie de décrocher une énième fois l’investiture, euh non un rôle, dans un monde en plein bouleversement. Mais, cette fois c’est promis, s’il gagne, il raccroche. Des urnes ? Libre à vous de le penser.
