Black friday
Les injonctions paradoxales ont de beaux jours devant elles. Faisant fi des consignes de consommation raisonnable, du respect de la fragile nature, le black friday a envahi nos sociétés de consommation. Désenchantées et désacralisées retrouveraient-elles un sens avec une consommation autant frénétique qu’éphémère ? Et chez les zélus, qu’en est-il ? Suivez-nous en ce black friday et en pleine campagne pour les municipales.
Black Jack. La partie oppose tous les joueurs, pardon les zélus, contre la banque. Le but est de battre le croupier, pardon l’État, sans dépasser 1,2% d’augmentation des dépenses d’une année sur l’autre. Dès qu’un joueur, euh une collectivité, fait plus que 1,2% on dit qu’elle brûle et elle perd sa mise initiale. De quoi vous échauder de vos dépenses frénétiques à la veille des élections.
Blackbouler. En ces temps de préparation de la nouvelle génération des contrats de plan, on vous explique le principe : l’État demande – presque poliment – aux régions de financer les projets de ses compétences pour les six prochaines années. Et les projets routiers majeurs d’aménagement du territoire promis mais non financés ? Dans blackbouler, quel est le mot que vous ne saisissez pas ?
Black Thursday. Bon là, il faut remonter de quelques décennies et sortir des couloirs du temps en l’an de grâce 1929. L’année de la crise boursière, puis financière et économique qui s’étendit depuis Wall Street aux restes du monde. Et quel rapport avec aujourd’hui ? Oh simplement, qu’emprunter à taux négatif pour sa dette n’incite pas nécessairement l’État français à gérer avec prudence l’argent du contribuable. En même temps, pour financer près de 20 milliards d’euros de suppression de la taxe d’habitation, il vaut mieux ne pas etre trop regardant sur le contenu de la potion…