Congrès des maires : le Cent et des larmes
Les zélu.e.s dans le métro. A Paris, Porte de Versailles, la ligne 12 du métro(politain) s’apprête à vivre une semaine chargée. Car l’immuable congrès des maires et des zélu.e.s va ouvrir ses portes. Et, en plus, vous avez bien lu ! L’écriture inclusive fait son apparition dans ce site. Bon, on ne vous promet pas les discours du grand soir mais juste pour ce 100ème congrès, l’état d’esprit qui prévaut.
Amour.s territorial.es Le congrès des maires et des élu.e.s loca.ux.les est un véritable lieu de mémoire dans la France des territoires. Mais que de chemin parcouru. Songez plutôt que la loi municipale de 1884 interdisait strictement à tout conseil municipal de se mettre en communication avec d’autres conseils. Quelques années plus tard, en 1892, les zélus (ne cherchez ni la traduction ni l’écriture inclusive ici car le suffrage n’est pas encore mixte) municipaux socialistes français se réunissent. En 1907, c’est la première réunion officielle des maires des grandes villes, toutes tendances confondues. Depuis, et malgré toutes les couches ajoutées du millefeuille administratif, le congrès des maires demeure le rendez-vous incontournable, à l’heure où les feuilles (d’impôts locaux) tombent.
Délice.s financier.ères En 2016, pour le dernier congrès du quinquennat, François Hollande avait annoncé pour 2017 le « gel de la baisse » des dotations mais… uniquement pour les communes et intercommunalités. Dix-huit mois plus tard, une présidentielle passée et – surtout – des sénatoriales perdues, le président de la République est fermement attendu par les élu.e.s loca.ux.les. Après que le Premier ministre a été battu froid par les régions, écouté poliment par les départements, les maires attendent autre chose qu’une « trajectoire de finances publiques basée sur la co-construction, la confiance et la responsabilité », pour reprendre les termes d’une circulaire du Premier ministre. Du concret donc ! Loin sans doute des premières annonces relatives au trop grand nombre d’élus et à la baisse brutale des crédits en cours d’exécution.
Orgue.s local.es Ensemble, les collectivités locales représentent moins de 10% de la dette publique. Or, si l’on va au-delà de la langue de bois qui traduit la nécessité de pouvoir, pour l’Etat « s’assurer de la soutenabilité du recours à l’emprunt par les collectivités locales », l’Etat demande aux collectivités de participer à hauteur de presque 1 point de PIB à la résorption du déficit… de l’Etat ! Ce qui représente presque un tiers de leurs investissements annuels. Alors que le même Etat n’a jamais réussi à présenter un budget à l’équilibre depuis… l’année où le Chah d’Iran a été renversé, les zélu.e.s pourraient bien pousser des cris « persans » Porte de Versailles.