Incroyable ! Le manuscrit original de Cris et chuchotements vient d’être retrouvé. En suédois naturellement. Une découverte époustouflante que Gérald Philippe présentera sous la forme d’une pièce inédite, en ouverture de la conférence nationale des territoires (CNT), en Avignon. Quelle forme prendra le portrait de quatre femmes, euh, quatre types de collectivités réunies, pendant l’agonie de l’une d’elles ? L’occasion inespérée d’aborder la nostalgie de la jeunesse, la peur de se voir couper les vivres et de mourir, les relations de travail du personnel de maison avec L’Etat, pardon, leurs employeurs, dans un siècle finissant. Chut ! Ne criez pas, ça démarre…
Synopsis. Ingvar Departement est atteinte d’un cancer financier, en phase terminale. Elle agonise dans une intercommunalité familiale entourée d’un immense parc au bord d’un lac départemental. Ses deux sœurs, Ingrid Kommune et Ikéa Petitinterko, sont venues l’assister dans ses derniers jours. Mais seul l’homme de ménage, Borgen Dégéesse, parvient à l’apaiser réellement.
Sentiments. Stefan, le préfekt, froid, impatient et phobique, a concocté un projet de contrat (de mariage) financier pour étouffer la kollectivité que Kristina Bercy n’aime pas. Un soir à table, elle lui dit ouvertement vouloir la fin d’Ingvar. Kristina avoue même être superficielle et insouciante. Mais chacun sait que l’amour est peu éloigné de la haine. Car, en fait, Stefan admire énormément les collectivités et il essaye de percer leur personnalité en observant en secret les zélus.
Héritage. Ingvar meurt pauvre, asséchée en ressources car Bercy a ordonné à Stefan de lui retirer sa perfusion. Oh non, pas ouvertement, mais en l’obligeant à des péréquations intenables. Après son décès, les collectivités essaient de se parler, de se connaître. Et, à nouveau, c’est Borgen qui va préparer des notes pour les réconcilier. Mais il va être congédié sans ménagement. Avant d’être mis à la porte, il est toutefois autorisé à prendre un objet ayant appartenu à Ingvar Département. Car le manoir va être vendu et Stefan s’apprête à en répartir les dépouilles.
Et avec tout cela, le roi Gustav, en quelque sorte le papy de la décentralisation, cherche à comprendre pourquoi les collectivités font de la résistance et refusent de se rendre à la konférence des territoires…