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De la démocratie (locale) en Amérique 

17 février 2020 | 0 commentaire
En 1987, un jour au mauvais endroit, comme dirait Calogero, un candidat démocrate américain semblait très bien parti pour empocher les primaires américaines. Toutefois, il trébucha bien avant qu’elles aient lieu et dut se retirer de la course, à la suite d’un scandale sur sa vie privée, premier cas révélé par les médias. A quelques semaines du scrutin municipal,

Faisons donc un petit tour de l’autre côté de l’Atlantique pour rappeler ce processus de désignation des candidats à la présidentielle américaine. Bon d’accord, en France, l’idée des primaires semble faire un peu moins rêver les partis que naguère pour la présidentielle. Mais aux municipales ?
Caucus et primaires. Les caucus sont organisés dans très peu d’États. Il s’agit d’assemblées d’électeurs affiliés à un parti qui se réunissent pour entendre les arguments de supporteurs de chaque candidat, avant d’exprimer leur choix publiquement. Mais après tout, de nouveaux zélus pourraient s’en inspirer en France, après l’élection pour faire adopter ici une déviation, là une salle des fêtes. Demander l’avis des gens après élection ? Et pourquoi pas un référendum municipal tant qu’on y est ! Pour les primaires, c’est plus classique. Bien plus nombreuses, elles voient les électeurs désigner leurs représentants à bulletin secret.
15%. Aux States, les candidats ayant reçu plus de 15 % des suffrages se voient attribuer un nombre de délégués proportionnel à leur score. La proportionnelle intégrale quoi ! Plus simple que le scrutin municipal frenchie où l’on prend en compte les suffrages exprimés, un deuxième tour éventuel et une répartition des sièges avec une (très forte) prime à la liste arrivée en tête. Mais non, pas une prime financière enfin ! Même si le scrutin a été concocté par un ancien maire de la cité phocéenne alors qu’il était en même temps ministre de l’intérieur et de la décentralisation…
Mandat impératif. Un représentant désigné lors des primaires a l’obligation de voter pour le candidat du parti qu’il défend. Les alliances changeantes ? Pas en Amerique donc. Précisons que le chacun des deux grands partis organise ses primaires. Pour le président sortant candidat à sa réélection, le processus s’apparente généralement à une promenade de santé. Ça marche (encore) un peu comme ça chez nous où le maire sortant bénéficie d’une petite aura, laquelle ne lui épargne toutefois pas nécessairement les opposants de son propre camp…

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