Festival de la fiscalité locale : « Yes we Cannes ! »
Un scoop à Cannes. Les organisateurs du festival ont décidé cette année de se tourner vers des anciens films. Pourquoi ? Pour honorer la mort prochaine de la fiscalité locale, et plus particulièrement celle des départements. Suivez-nous, en haut des marches. Avant la descente douloureuse.
Palme d’or pour Les tontons flingueurs : « ils osent tout ». Sur son lit de mort (fiscale), le mexicain fait promettre à son ami d’enfance, qui vient de Montauban, de veiller sur ses intérêts et sur ceux de ses enfants, les collectivités locales. Mais le provincial découvre qu’il se trouve à la tête d’affaires louches, dont les ressources sont soudain asséchées, car la tutelle a voulu s’en emparer. Oui, elle ose tout la tutelle ! Bon d’accord, on vous fera grâce de la citation in extenso de Bernard Blier.
Prix du scénario pour Pulp fiction : « entre nouvelle vague et série B ». Casting bouclé. Tournage rapide. Petit budget. On vous le rappelle : rayer d’un trait de plume 26 milliards d’euros de recettes, en voulant piocher dans la caisse des départements et de leurs juteux droits de mutation (vous savez les frais de notaire…) pour un peu plus de 10 milliards ainsi que leur foncier bâti pour le reste. Et comment ils font les départements ? Bon écoutez, allez voir Mort sur le Nil…
Mention spéciale du jury pour Inception : « Freud au secours des collectivités ». Bercy est un voleur expérimenté dans l’art périlleux de « l’extraction ». Sa spécialité consiste à s’approprier les secrets d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve aux zimpots gratuits, et que son esprit est donc particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble des ressources fiscales cachées, Bercy va devenir un fugitif traqué. Cependant, une ultime mission, à la veille des élections municipales, pourrait lui permettre de faire accroire que tout le monde est gagnant à la loterie fiscale.