Dans quelques jours, les jurys vont se réunir pour la traditionnelle moisson d’automne des prix littéraires. Parmi eux, le plus célèbre, le prix Goncourt, qui sera décerné à l’issue du déjeuner chez Drouant. En 2010, le prix a été attribué à Michel Houellbecq pour son roman La carte et le territoire. C’est la première fois qu’un « Goncourt » promeut un ouvrage traitant directement des collectivités, des terroirs, des cartes (Michelin) et des routes. L’occasion d’y revenir à travers ce poème des temps modernes.
« Un prix Goncourt qui parle du territoire ?
Vous ne vous trompez pas. Vive les terroirs !
Respectant la tradition, c’est au restaurant Drouant
Qu’il fut annoncé, la France déjeunant.
Le jury présidé par Françoise Chandernagor
Veut nous faire passer des moments en or
Il y fait aussi passer le souffle d’une décision « sans pareille »
A voter pour cette œuvre, alors qu’au zénith se trouvait le soleil.
Roman annoncé en plein débat sur la réforme,
Même si celle-ci en prenait difficilement forme.
Et puis aux injustices du net clouer le bec !
Voilà donc honoré Michel Houellbecq.
Un peu comme une œuvre qui sort de terre
Serions-nous donc si loin des particules élémentaires ?
Des bars du sixième arrondissement
A la Russie et au Gâtinais, jusqu’aux aux confins du Morvan
Notre lauréat y met à l’honneur la carte Michelin
Que l’on croyait abandonnée en chemin.
A l’heure où les GPS
Se prennent pour de nouvelles déesses.
Les cartes donnent donc du sens
Un peu comme les politiques, pour nous sortir de l’impuissance.
La carte Michelin, un nouveau lieu de mémoire ?
Assurément ce roman le laisse accroire.
La véritable école du management
Est la culture générale assurément.
Ce roman est à lire
Par tous cela va sans dire :
Etudiants et managers c’est tout comme
Hommes politiques et honnêtes hommes
Le souffle de l’aventure y trouverez
Aux énigmes à résoudre vous rêverez. »
Jean-Luc Bœuf,