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La doyenne et le territoire

9 septembre 2016 | 0 commentaire

1903. Telle est l’année de naissance de la nouvelle doyenne de France, Honorine Rondello. Cette année-là marque également la naissance du Tour de France. Profitons-en pour faire un petit tour dans les territoires pour balayer quelques thématiques de cette même année. Et de se rendre compte finalement d’une réelle concordance des temps, à 113 ans d’intervalle.

Régions : le Tableau de la géographie de la France. Sous le ministère du « petit père » Combes, Paul Vidal de la Blache, créateur de l’école de géographie française, publie le premier tome de la monumentale Histoire de France de Lavisse. Réfléchissant ensuite à un découpage de la France en régions, il part des villes les plus importantes qui doivent rayonner sur leur territoire, en termes économique et démographique. Le géographe en compte alors une quinzaine, appelées à former selon lui le socle des nouvelles régions. Comme quoi, la compétition entre les métropoles et les régions ne date pas d’hier…

Départements : les subventions votées doivent être versées. Cela semble évident, non ? Et pourtant, il faut une décision du Conseil d’Etat pour faire appliquer cette évidence. Il renvoie vers le conseil de préfecture compétent (l’ancêtre du tribunal administratif), et ce à fin de versement, l’application d’une délibération du conseil général (l’ancien nom du conseil départemental) prévoyant le paiement d’une subvention pour les destructions d’animaux nuisibles, les vipères en l’occurrence.

Communes : le pouvoir du maire. Par un arrêt commune de Neris les bains, rendu à la fin de l’année précédente, en 1902, le Conseil d’Etat a autorisé les maires à édicter des réglementations plus strictes que celles du représentant de l’Etat dans le département. Tiens tiens, toute ressemblance avec une décision récente de la juridiction administrative française serait etc… etc…

Intercommunalites : un paysage lunaire. En 1903, la France compte un seul type d’intercommunalite, le syndicat intercommunal à vocation unique ou SIVU. Comme son nom l’indique, il s’agit de regrouper en une entité unique une seule compétence exercée par plusieurs communes. Point besoin donc de schéma départemental de coopération intercommunale ! Avouez que c’est plus simple que les huit formules possibles en vigueur aujourd’hui.

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