Le jour d’après
L’histoire d’une jeune collectivité, issue de fusion de communes, qui tombe amoureuse de la loi NOTRe, relative à la nouvelle organisation territoriale de la République ! Avec L’amant double, le palmarès (imaginaire) de Cannes pourrait bien récompenser ce travail sur la face cachée des collectivités locales. Voici, avec près d’une semaine d’avance, le palmarès du festival tel qu’il semble se dessiner, avec également les nominations de Goodtime et de Redoutable. Suivez nous…
Goodtime raconte l’histoire d’un braqueur (étatique) de banque (locale) et qui veut – enfin – réussir le casse du siècle, en empochant 10 milliards de dotations. On se rend compte à la fin que le braqueur a fait accroire aux collectivités qu’il allait accroitre leur autonomie alors que, en réalité, il les anesthésier en transformant une partie de leurs impôts (évolutifs) en dotations (stables).
L’amant double, c’est l’histoire d’une jeune collectivité, issue des fusions de communes, qui tombe amoureuse de la loi NOTRe, avant de découvrir qu’on lui a caché une partie de la vérité, relative à la perte d’identité de la France des territoires. Notre jeune amante se lance à corps perdu dans la recherche de son temps perdu.
Le Redoutable met en scène un scénario qui se déroule à la fin des années 1960, au moment des événements de mai 68. Alors que la France gaullienne s’ennuie, le héros y joue le rôle du cinéaste de la « nouvelle vague » (territoriale bien sûr !) où tous les (400) coups sont permis : la liberté locale devient la première des revendications face à un État omnipotent et vaguement méprisant face aux élus locaux. Mais c’est du cinéma bien sûr !
The Day After. Une nouvelle région s’apprête à vivre son premier jour de travail dans un paysage territorial renouvelé. La nouvelle région n’arrête pas de penser au temps d’avant. Ce même jour, la nouvelle région trouve une lettre d’amour. Cette lettre est arrivée au bureau sans prévenir. Mais entretemps, l’État a changé. Va-t-il renouveler son amour de la région ou se tourner vers la métropole, sa grande rivale ?