les six compagnons et les investissements des collectivites
Les chiffres sont clairs : les investissements des collectivités locales ont fortement baissé en 2014, et vont encore baisser en 2015, à moins de 50 milliards d’euros, toutes collectivités confondues. Replongeons-nous dans les Six compagnons de la bibliothèque verte de nos jeunes années pour y voir un peu plus clair, avec les Six compagnons au Tour de France (des investissements), les Six compagnons devant les caméras (de Bercy), les Six compagnons se jettent à l’eau (de la refonte des politiques)
Les Six compagnons au Tour de France (des investissements). L’antienne a été répétée jusqu’à plus soif ces dernières années : « les collectivités sont les premiers investisseurs publics ». Certes, ce n’est pas trop difficile vu que l’Etat investit quatre fois moins en euros constants qu’en 1980 ! Le même Etat met ces mêmes collectivités à (forte) contribution pour le financement des contrats de plan, des infrastructures ferroviaires etc…
Les Six compagnons devant les caméras (de Bercy…). L’œil n’est pas dans la tombe certes mais il regarde fixement les collectivités qui « dépensent trop », « créent toujours des postes » et « augmentent leur endettement ». En somme, Bercy demande aux collectivités le soir de fermer le robinet après que Matignon leur eut demandé le matin de l’ouvrir encore un peu plus. Schizophrénie vous avez dit ?
Les Six compagnons se jettent à l’eau (de la refonte des politiques…). Le véritable danger provient de la baisse de l’épargne brute pour la quatrième année consécutive. Cela signifie clairement que les dépenses de fonctionnement augmentent plus vite que les recettes de fonctionnement. Cela s’explique par la baisse des dotations de l’Etat et par la hausse des dépenses de fonctionnement des collectivités locales. Le danger est d’arriver très vite à une épargne nulle, voire négative. Face à cela, une seule solution : contenir fortement les dépenses les prochaines années. Certaines collectivités se sont d’ores et déjà lancées dans la refonte de leurs politiques publiques, en interrogeant toutes les dépenses, tous les secteurs.