les élections departementales
A la fin du printemps, les conseils généraux laisseront la place aux conseils départementaux, après les élections des 22 et 29 mars 2015. Au-delà du risque de vote sanction propre aux élections intermédiaires, les électeurs vont-ils également manifester leur mécontentement devant la volonté affirmée à maintes reprises par la gauche depuis 2012 d’avoir voulu supprimer le département ?
Nouveauté. Pour la première fois dans l’histoire de la République décentralisée, les conseillers départementaux – et non plus généraux – seront élus en même temps sur l’ensemble du territoire. Cela est l’aboutissement d’une réforme initiée en 1992. Ainsi, les 22 et 29 mars prochains, 4108 conseillers départementaux seront désignés dans 2054 circonscriptions. Le scrutin retenu est majoritaire binomial – un homme et une femme – à deux tours.
12,5 %. L’accès au second tour sera le point clé de ce scrutin. En effet, pour y parvenir, il sera nécessaire, soit d’avoir recueilli au premier tour plus de 12,5 % des inscrits, le législateur ayant calqué ce qui est en vigueur pour les élections législatives, soit de faire partie des deux premiers binômes arrivés en tête. Le nombre de triangulaires sera donc mathématiquement faible.
Sanction ? L’actuelle majorité parlementaire détient 61 des 101 départements. L’enjeu de ces élections sera de garder la présidence de l’association des départements de France (ADF), détenue par la gauche depuis 2001. Au-delà donc du risque de vote sanction, une interrogation demeure : les électeurs vont-ils aussi manifester leur mécontentement devant la volonté affirmée à maintes reprises par la gauche depuis 2012 de supprimer l’échelon départemental ? Le moins que l’on puisse dire en effet est que le binôme « Président de la République – Premier ministre » a tout fait pour supprimer le département, sans succès à ce jour.