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les services de l Etat dans les nouvelles regions

26 juin 2015 | 0 commentaire

Un jour au mauvais endroit. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier les « futures ex capitales régionales déchues prochainement » telles que Amiens, Limoges, Clermont-Ferrand ou Metz. Elles se sont trouvées au mauvais moment endroit le jour des annonces de l’Etat. Où les directions régionales de l’Etat seront-elles localisées ? Le gouvernement l’annoncera durant la seconde quinzaine de juillet. D’ici là, et à l’aide de titres de chanson de Calogero, faisons un petit tour de la situation.

C’est d’ici que je vous écris ou discuter n’est pas partager la décision. Le discours se répète en boucle depuis plusieurs semaines, allant du « rien n’est encore décidé » au « tout est encore possible ».  Et lorsque les premières annonces tomberont, il sera expliqué que « à ce stade, il ne s’agit que de pistes de travail non validées politiquement ». Et puis le gouvernement pourra toujours faire porter le chapeau des mécontentements à la technocratie (forcément parisienne). Dans la réalité, l’Etat doit assumer ses choix. C’est peut-être là le plus difficile !

En apesanteur ou la visio au secours des délocalisations de services de l’Etat. A force de répéter à satiété que la réforme régionale ne sera pas un déménagement du territoire, on se demande ce que peuvent en penser les habitants desdites villes appelées à être rétrogradées. Mais au fait, il est une technique qui s’appelle la visio conférence et qu’utilisent les grandes entreprises pour limiter les déplacements de leurs cadres. Ne serait-il pas envisageable – au moins dans les premières années – de déménager le moins possible de services et de travailler ainsi entre acteurs publics ?

La débâcle des sentiments ou métropoles contre France périphérique. On a un peu de mal à comprendre les objectifs réels de l’Etat. En effet soit il s’agit, en diminuant le nombre de régions, de faire des économies et, dans ce cas, il est logique que les services se regroupent. Soit il s’agit de garder des services disséminés, au nom d’une logique de maintien d’une présence dans les territoires, et auquel cas on dit adieu aux économies annoncées à grand renfort de publicité gouvernementale. Mais alors pourquoi avoir opéré cette réforme ? Une chose est sure et les négociations de l’hiver dernier à l’occasion des contrats de plan l’ont montré : le sentiment d’abandon des territoires au détriment des métropoles est réel. D’abord, les moyens de la recherche, puis l’enseignement supérieur migrent vers les métropoles. Ensuite ce sont des aéroports qui disparaissent au nom de la taille minimale (européenne forcément). On continue avec les lignes à grande vitesse (LGV) où le fait de desservir la capitale régionale donne le sentiment que cela suffit largement pour irriguer toute la région !

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