La MDMA gagne du terrain…
Plus connue sous le nom de « MD », elle gagne du terrain pour ses adeptes et consommateurs. Mais de quoi s’agit-il ? De la drogue appelée scientifiquement méthylènedioxyméthamphétamine ? Vous n’y êtes pas du tout ! Il est question en fait de la métropole départementale (MD). Soit un slogan très chic que n’auraient pas renié les cinéastes de la nouvelle vague : métropole départementale, mon amour. Et, en plus, cette drogue serait empathogène. Une explication s’impose.
Peu chère, facile d’accès et de bonne qualité. Ça, c’est la plaquette marketing ! Il a suffi d’une déclaration du candidat à l’élection présidentielle cet hiver pour enflammer les territoires, proposant de supprimer les départements dans les zones les plus urbanisées et structurées par les métropoles, tout en les maintenant dans les zones les plus rurales. Ceci est censé représenter un gain d’efficacité et une vraie économie.
Pure, coupée ou diluée, toute la palette est disponible sur le marché. En effet, plusieurs critères doivent être étudiés pour traduire concrètement le regroupement intégral département – métropole : part de la population métropolitaine dans le département, nombre d’intercommunalités dans le département hors métropole, part de la superficie de la métropole dans le département etc… quoi de commun en effet entre un département dont la métropole représente 85 % de la population et celui où elle ne « pèse » que 20 % ? Entre un département qui ne comprend que 3 intercommunalités hors métropole et celui qui en compte près de 20 ?
L’impression de ne pas redescendre. Pour atterrir en douceur, l’Etat pourra compter sur la diversité, pardon la multiplicité, de ses plus hauts représentants récemment nommés ministres, depuis le très classique ministère de l’intérieur jusqu’à celui de la « cohésion des territoires » en passant par une approche résolument inédite qui est celle de la « ministre auprès du ministre ». La réforme ne sera qu’un jeu d’enfant ? Libre à vous de le penser…