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10 avril 2018 | 0 commentaire

Sans dent(elle). Alors que l’ancien président de la République publie les leçons du pouvoir, quel regard porter sur les actions qu’il a conduites de 2012 à 2017 dans les territoires ? Tout simplement, une baisse historique des dépenses de fonctionnement, une carte des territoires rendue plus complexe mais aussi des promesses non tenues. Une collectivité, ça ne devrait pas dire ça ? Suivez-nous…

Une collectivité normale. C’est une collectivité qui embrasse l’air du temps et qui comprime ses dépenses. Ça tombe bien ! Pour la première fois depuis l’existence de statistiques dans les territoires, une baisse des dépenses de fonctionnement des collectivités a été constatée. C’était en 2016. Cela mérite d’être particulièrement souligné. Cela a été rendu possible par la baisse massive de la principale des dotations des collectivités qu’est la dotation globale de fonctionnement (DGF). En cinq ans, elle est passée de plus de 40 milliards à un peu moins de 30 milliards par an. Cette baisse massive a contraint les collectivités à considérer leurs actions non plus à l’aune des dépenses (que l’on pouvait augmenter chaque année, mais à l’aune des recettes, désormais contraintes.

Le mariage pour tous (les établissements publics de coopération intercommunale). Plus de 2500  intercommunalités en 2012. Moins de 1300 à la fin du quinquennat. La cure d’amaigrissement annoncée a été sévère. Surtout, elle a été appliquée, conduisant à un regroupement des communautés de communes, contraintes de mutualiser leurs moyens. En revanche, la carte est devenue plus complexe : les communautés urbaines n’ont pas disparu ; les métropoles regroupent pas moins de trois statuts différents. Quant à l’intercommunalité en Ile-de-France, elle est devenue (encore plus) illisible.

Moi, collectivité… Moi collectivité, je redécouperai les régions. C’est vrai, l’opération a été conduite même si elle a entraîné une augmentation de leurs dépenses courantes, contrairement aux annonces. Moi collectivité, je supprimerai les départements. Euh, bon d’accord, l’annonce martiale de la conférence de presse de janvier 2014 n’a pas été suivie d’effet. Moi collectivité, je ferai élire les représentants des métropoles au suffrage direct. Las. Une loi votée en fin de quinquennat a refilé la patate chaude au législateur suivant, enchanté d’avoir à traiter la question avant les municipales de 2020…

 

 

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