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OTAN en emporte le vent…

4 décembre 2019 | 0 commentaire

Ouate-Ford (Londres), de notre envoyé spécial. Le 70ème anniversaire du traité de l’Autant renvoie à une question simple : en commémorant, renonce-t-on à l’analyse ? Que l’on se place du côté de la diplomatie du tweet, chère au locataire de la Maison Blanche, ou de celui des relations financières entre l’Etat et les collectivités locales, il y aurait plus de ressemblances qu’il n’y paraît. Suivez-nous dans les coulisses, certes décalées, du sommet…

 

Guerre froide. C’est promis. Depuis le dernier congrès des maires à Paris, la détente aurait succédé à la guerre froide. Du côté des crédits en hausse ? Euh, non pas tout à fait car il faudrait faire preuve d’un sacré optimisme… Du côté de la création d’organismes chargés de redispatcher des crédits déjà votés ? Peut-être… Rendez-vous sur la case « agence nationale de cohésion des territoires » (ANCT) et, si vous repassez par la case départ, ne touchez toutefois pas 20000…

 

Partage du fardeau. Thème récurrent des récriminations outre-Atlantique que celui du partage du fardeau (financier) ! Toutefois, à bien y réfléchir, cette volonté d’un partage plus équilibré des dépenses est également celle de l’Etat… français vis-à-vis de ses (petites) cousines de province aux poches décidément bien percées que sont les collectivités locales. Jugez du peu : en cumulant les dotations, les aides et les dépenses fiscales, l’effort de l’Etat en faveur du monde local dépasse les 100 milliards chaque année. Et la taxe d’habitation et ses 20 milliards ? C’est comme les frais de dossier : c’est offert.

 

Mort cérébrale. Certes, ce propos fait réagir depuis quelques semaines sur la scène internationale. Mais il aurait peut-être lieu de s’appliquer également à l’état de la réflexion de ces mêmes relations entre l’Etat et les collectivités. Et utiliser le même refrain depuis des décennies pourrait révéler un cerveau à l’arrêt. Et si les collectivités arrêtaient de geindre systématiquement ? Et si l’Etat arrêtait de les considérer comme ses supplétifs pour financer toutes les politiques coûteuses ?

 

On ne ferait finalement que transposer la phrase de la Détente selon laquelle Soviétiques et Américains « dorment dans le même lit mais ne font pas les mêmes rêves ». En remplaçant Soviétiques et Américains par Etat et les collectivités…

 

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