Patrimoine, je vous aime
Secrets d’histoire (territoriale) vous emmène en cette fin de semaine aux journées du patrimoine et ses 16000 sites ouverts ! Vous voulez découvrir les trésors insoupçonnés de l’origine de ces manifestations ? Suivez nous…
Patrimoine, je vous aime. A l’origine des journées du patrimoine, l’action déterminante de Jean-Philippe Lecat, en 1980, alors qu’il est ministre de la culture sous Valéry Giscard d’Estaing. Il fut en effet l’initiateur de « l’année du patrimoine ». Puis, sous la présidence de François Mitterrand, c’est le ministre de la Culture Jack Lang qui institue la journée « portes ouvertes dans les monuments historiques », et ce, chaque troisième dimanche de septembre. C’était en 1984. Ainsi, droite comme gauche peuvent revendiquer l’origine de ces journées. Oubliées donc – temporairement du moins – les querelles entre la culture-patrimoine, davantage conservatrice, et la culture-art contemporain, davantage progressiste. Pratique n’est-ce-pas en cette année présidentielle ?
Visites (presque) privées. Pour vous retrouver dans l’offre pléthorique, le ministre de la culture propose un classement géographique… par département. Comme quoi, ce niveau de collectivité que les pouvoirs publics, président de la République en tête, voulaient voir promptement disparaître à l’aune de la réforme territoriale sert encore et toujours. Sans oublier les édiles, et notamment les maires, qui joueront bien volontiers cette fin de semaine les guides devant leurs administrés, tout ébaubis de pouvoir s’asseoir, l’espace d’un instant, sur l’auguste fauteuil mayoral, pourvu naturellement qu’il présente un caractère « patrimonial ».
Le coût de la gratuité. Naturellement, les collectivités locales sont mobilisées pour de telles journées, et ce d’autant plus en ces temps où la sécurité est une préoccupation centrale : les agents municipaux sont de la partie, depuis les animateurs jusqu’aux gardiens, en passant par les services de l’accueil des différents bâtiments publics, enfin ceux qui ont droit au prestigieux label ! Les agents publics mobilisés seront bien évidemment rémunérés. Tel est donc le paradoxe de ces journées : la gratuité a un coût.