Prix Nobel de chimie
Explosions en série. Réactions en chaine. Énergie des mouvements. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Le comité de Stockholm vient de décerner le prix Nobel de chimie… à la France pour sa contribution majeure à l’explosion des territoires. Une explication s’impose avant la cérémonie officielle.
Classification (non périodique) des éléments. Le gouvernement aurait bien voulu supprimer du tableau périodique l’un de ses éléments, appelé le « départementium », mais les chimistes locaux ne l’ont pas entendu de cette oreille. Du coup, son nom a été changé même si ses propriétés sont devenus réfractaires au symbole « Ag ». De nouveaux éléments ont été découverts, tels le « metropolium », dont la teneur en compétences est très supérieure à la « communautas urbanium ». Dans ces conditions, la communauté scientifique craint que, dans les prochaines années, cet élément ne disparaisse.
Réactions en chaîne. On attendait le régionum sur le devant de la scène des colloques. Mais les scientifiques ont constaté la lenteur de la fusion de ce métal un peu particulier, qui tend à se refermer sur lui-même pour chercher ses propriétés. Ce sont en réalité les intercommunalium qui s’imposent. Pour ce faire, les directeurs de laboratoires, euh pardon les préfets, ont imposé la réalisation d’expériences identiques en tout point du territoire : il a fallu dissoudre les petites « communautas communium », c’est-à-dire celles dont la teneur en population était inférieure à 15000. Les chimistes ont alors constaté une forte résistance des matériaux que les scientifiques appellent l’elium (ou l’élu en langue vernaculaire).
Atomes non crochus. Sur les paillasses, euh dans les territoires, les concurrences s’exacerbent entre les équipes. Alors que le président de la communauté scientifique parle jusqu’à plus soif de complémentarité, les équipes savent bien que la concurrence est bien présente. Tous les jours, en tout point du territoire. Et qu’il leur faut en permanence attirer entreprises et population. Au risque sinon d’être attirés dans la spirale du vide des territoires déclassés que l’Etat n’aide plus, faute de moyens sinon de volonté.