Regions : Ca s’est passe comme ca…
Orleans. De notre envoyé special. Deux ans après le congrès de Rouen qui vit les anciennes régions disparaitre sur le bucher de la réforme du quinquennat précédent, les régions n’ont pas été délivrées par les gens d’armes du Premier ministre dans la ville de la pucelle. Au contraire, ce dernier a – sans aucune précaution – renvoyé les régions à leur poids réel : 1% du PIB !
Rapports de stages. Souvenez vous… Dans l’euphorie de la création des nouvelles régions, en 2015, qui devaient apporter dans un même élan la simplification du millefeuille, les économies financières et le bonheur administratif, l’Etat promettait aux régions une petite cuillerée de TVA et une louchette de subventions. Pour payer quelques arpents de compétences transférées.
Rapports non protégés. Las ! Le gouvernement a, sans nuance, indiqué que l’Etat ne saurait être engagé par les promesses de son prédécesseur. Au moins c’est clair. Fermez le ban. A vous régions, le message est clair : signez le pacte (n’ayez pas peur, l’Etat tient le stylo !), économisez et appauvrissez vous par le travail et par l’épargne (brute).
Rapports de force. Pour le pouvoir central, les questions sont simples. Elles sont au nombre de trois. 1- Les prochaines élections régionales ont-elles lieu bientôt ? 2- Y a-t-il des poids lourds d’envergure nationale à exposition médiatique audible ? 3- Les politiques conduites par les régions sont-elles visibles ? La réponse – négative – à ces questions permet au chef de l’Etat de faire méditer les exécutifs régionaux sur ce proverbe latin : oderint dum metuant. Ce quu, avec la clause Molière donne à peu près ceci : Que les présidents de région me haïssent pourvu qu’ils me craignent…