SDN
10 janvier 1920. Il y a cent ans jour pour jour, la SDN tient sa première sortie à Londres, avec l’entrée en application du traité de Versailles. SDN ? Société des Nations bien sûr. Ah bon, il ne s’agit pas d’un Souhait d’une Décentralisation Nouvelle ? Mais non ! En même temps, à y regarder de près, une certaine concordance des temps…
Apporter la paix dans les territoires. Tel est l’objectif du président américain. Non, pas celui de 2020, celui de 1920, à la création de la SDN… Autre temps, autre lieu. Un an après le grand débat, et à la veille des échéances municipales, le souhait d’apaisement dans les territoires semble être le dénominateur commun, tant du pouvoir central que des exécutifs locaux. Petite précision : en 1920, Wilson buta sur le Sénat américain qui lui refusa la révision des institutions, euh pardon de la ratification du traité de Versailles. Ah cette deuxième Chambre !
La question des 3D. Démilitarisation des environs du Rhin, dissolution de l’empire austro-hongrois et dévolution de l’Alsace-Moselle à la France. Bon, et aujourd’hui ? Décentralisation, déconcentration et différenciation expliquent les pouvoirs publics. Mais quand ? Enfin, laissez les urnes trancher et on verra bien après… pour assister (peut-être) à un véritable élan vers les territoires ou bien à une décentralisation version 2004, avec une recette concoctée en fonction des résultats des élections… En attendant celles… du Sénat, en septembre 2020. Un siècle plus tôt, en mai 1920, le président de la République était tombé du train, près de Montargis. En même temps, cela témoigne du fait que les trains fonctionnaient alors…
Mandat « B ». Pour la SDN, il s’agit de territoires qui « sont à un stade où le mandataire doit être responsable de l’administration du territoire dans les conditions… qui garantissent la liberté de conscience et de religion, sans autres limitations que celles que peut imposer le maintien de l’ordre public ». Est-on si éloigné de cette conception « décentralisatrice » qui consiste à faire des collectivités les simples supplétifs du pouvoir central ? Car, à bien y réfléchir, tout pouvoir central n’oublie jamais de contrôler « ses » territoires. Et vous voudriez leur donner une place dans la hiérarchie des normes des actes juridiques ? Bon, d’accord mais seulement « si l’ordre règne à Varsovie… »