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Tuche et Bordeluche

25 octobre 2017 | 0 commentaire

La famille Tuche vient de gagner un billet de train pour Bordeaux. Elle se rend compte qu’il ne faut que deux heures pour se rendre en Aquitaine. Elu Président, papa Tuche décide immédiatement de remplacer les APL par l’équivalent en bons-TGV ! Cela provoque des afflux pendulaires massifs depuis la capitale. Tel est le scénario un peu fou des Tuche 4. Suivez-nous derrière la caméra, alors que les Tuche 3 n’est même pas encore sorti dans les salles obscures…

Effet TGV. Souvenez-vous. C’était il y a plus de trente ans. Les TGV, en livrée orange, faisaient leur entrée dans la capitale des Gaules. Désormais, toute la France voulait être reliée à « son » TGV, avec « sa » gare. Le TGV ou le signe de la modernité à la française, encore mieux que le « tout à l’ego ».

Fantasmes et réalités. Ne lésinant ni sur les emprunts, ni sur les lignes, l’Etat embarque les collectivités dans son sillage. Vous voulez le TGV ? Et bien payez ! Mais ne s’agit-il pas d’une compétence régalienne, fort éloignée des « compétences de proximité » ? Bon, écoutez, vous préférez que l’on construise d’abord la ligne du voisin ? Non, non, on va payer. Et c’est ainsi que le TGV Est a été financé par les régions – même celles qui ont disparu depuis – par les conseils généraux – on disait comme ça avant – par les intercommunalités et par les villes. Le TGV Rhin-Rhône ? Itou.

Et l’Etat ? Rassurez-vous ! Ca ne lui pose aucun problème. En effet, quelles dépensières ces collectivités, non mais ! Il faudrait qu’elles baissent leur train de vie. C’est ainsi que « notre » Etat tend la sébile le matin, critique les collectivités locales l’après-midi pour dépenses excessives via les chambres régionales des comptes, supprime auxdites collectivités une partie de leurs marges fiscales. Le soir, il les invite – si elles paient le cocktail bien sûr – à l’inauguration des lignes qu’elles ont payées, mais en étant bien sagement cachées derrière les zélus nationaux. En leur demandant de veiller à l’aménagement équilibré des territoires, à coup de schémas incompréhensibles – mais obligatoires – mais sans valeur normative. Parce que, quand même, on ne va tout de même pas « octroyer » à ces vulgaires cousins de province aux poches percées la possibilité de « dire le droit »…

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