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Les voies (sur berge) de la démocratie

25 août 2016 | 0 commentaire

La démocratie de proximité, c’est (presque aussi) simple que le code de la route. La maire de Paris en fait l’expérience ces jours-ci, avec un avis négatif de la commission d’enquête publique quant à l’extension de la piétonisation des voies sur berge de la capitale.

Route prioritaire. Les élections municipales de 2014 ont permis de mettre en avant les vertus de la démocratie de proximité. La (future) maire de Paris endossait en ce sens les habits de Bertrand Delanoë, qui l’avait érigé en principe (fondateur) durant ses deux mandats, en se rendant personnellement dans les conseils et autres réunions de quartier, afin de favoriser l’adhésion des citoyens aux projets politiques.

Sens unique. La commission d’enquête a émis un avis négatif quant à l’extension de la piétonisation des voies sur berge de la capitale. La dite commission a estimé  que « l’étude d’impact ne permet pas d’établir la réalité de la réduction de la pollution automobile » induite par la fermeture de la voie sur berge.  Après cet avis, la maire de Paris entend passer en force et présenter au vote du conseil de Paris le projet controversé.

Cédez le passage ? Est-ce à dire donc que la démocratie de proximité n’aurait de vertu que si elle tranche (en amont) dans le sens souhaité par les élus ? Alors que (presque) tous les jours, des élus soumettent leurs projets à l’enquête publique, il convient de rappeler que les principes en ont été posés par le législateur en 1976 et 1983. A persévérer ainsi,  la ville capitale mettrait en avant une curieuse conception de l’évolution de la décentralisation.

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