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Allocution de rentrée scolaire

21 août 2018 | 0 commentaire

Pinpin les Oies. De notre envoyé spécial. Alors que le gouvernement a organisé la communication, habituelle, autour du versement de l’allocation de rentrée scolaire (ARS), intéressons-nous plutôt à l’allocution de rentrée scolaire. Celle-ci donne en effet les consignes juste avant la rentrée. Et, au moins, cette allocution ne coûte pas cher aux finances publiques. Mais attention, « seul le prononcé fait foi ».

Région : « doit enfin respecter le programme ». L’élève région finit par désespérer les parents d’élèves. Pourquoi ? Parce que l’application du programme de 2015 a pris beaucoup de retard. Surtout, les connaissances théoriques (cf. Les multiples schémas en tout genre) ne se traduisent pas, sur le terrain, dans les travaux pratiques. Mais qu’en pense le proviseur ? De source bien informée, il se murmure que peu lui chaut. Et surtout, il préfère choyer les élèves de la division métropole.

Département : « ne doit pas se laisser distraire par l’agitation ambiante ». Au programme de cette année, la mythologie. Oui, il y sera question du Phénix – qui renaît de ses cendres – et de l’oiseau de Minerve, qui prend son envol à la tombée de la nuit. Au premier trimestre, les travaux pratiques seront mis en exergue avec la vérification de l’entretien des plus de 100000 ponts à la charge des départements.

Métropole : « doit davantage respecter ses camarades dans la cour de récréation ». Les élèves métropoles ont été vus ces derniers temps en train de comploter entre eux pour étendre tant leur nombre que leurs périmètres d’actions, au detriment de leurs petits copains des départements. Et des villes. Malin, le maître d’ecole n’envisage pas pour autant de dédoubler les classes mais plutôt d’en augmenter encore le nombre.

Commune : « gagnerait à préparer d’ores et déjà les examens électoraux de 2020 ». L’élève commune voit ses effectifs fondre : plus de 1000 disparitions en quelques années avec la montée en puissance des communes nouvelles. Le moral des restants n’est pas forcément au beau fixe. En effet, plus de 1200 maires ont démissionné de leur mandat depuis 2014. Le maître d’école regarde cela depuis son tableau de bord parisien sur lequel seules apparaissent les prises de guerre à réaliser en vue du scrutin prochain, et de préférence les très grosses.

Profitez bien de vos derniers jours de congés. La fois prochaine, on attaque les mathématiques (les finances 2019), le français (les éléments de langage), les langues (de bois) et les SVT, avec les IST (instructions sous tutelle) pour les vilains qui n’ont pas signé les pactes de croissance.

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