Quel est le point commun entre un repas servi dans un lycée, une route départementale sur le point d’être refaite, un terrain en passe de devenir une zone d’activité et une personne âgée accueillie dans une maison de retraite ? Ce sont des collectivités locales qui, en vertu de la décentralisation, mènent à bien toutes ces actions.
La décentralisation nous concerne tous dans les territoires ! Elle n’est pas qu’un étendard pour ceux, opposants et réformateurs, qui la brandissent depuis 1789, en réclamant la refonte du système. La décentralisation est également un concept pour les élus et les experts, qui prend en compte l’organisation des territoires, leur découpage, la façon dont les politiques locales façonnent le cadre de vie des habitants.
Mais comment sont pris en compte les intérêts des habitants ? Ils sont tout autant des électeurs, qui votent aux élections municipales, départementales et régionales ; des usagers, lorsqu’ils empruntent les services publics locaux ; des contribuables, qui s’acquittent des taxes locales et des citoyens lorsqu’ils participent à la vie politique des collectivités, par leur implication dans la société civile locale. Mis ensemble, ils constituent en quelque sorte un « quarteron ».
La complexité du « millefeuille territorial » français est régulièrement dénoncée ! Commentateurs et humoristes y trouvent matière à critique, qu’elle s’adresse aux compétences des collectivités, enchevêtrées, à l’administration locale, par principe inefficace, ou aux impôts locaux, toujours trop élevés ?
La commémoration des événements historiques est également une coutume nationale. Citons pèle mêle les trente ans de la loi de décentralisation de 1982, portant droits et libertés des communes, des départements et des régions, les cent trente ans de la loi communale de 1884, les soixante ans des régions de 1955, les quarante ans du rapport « Vivre ensemble » de 1976… Chaque année, les colloques fleurissent. Ils sont l’occasion pour les uns d’exiger la relance de la décentralisation, pour d’autres de prôner le « retour de l’Etat » face à la lourdeur du système actuel.
La décentralisation est à la recherche d’un nouveau souffle, lequel ne passe pas nécessairement par de nouvelles normes ! Les évolutions fécondes sont à rechercher dans les visions convergentes entre l’Etat et les différents niveaux de collectivités territoriales, par exemple pour faire aboutir un projet territorial. La raréfaction des ressources budgétaires de l’Etat et des collectivités est une donnée désormais incontournable de l’action publique. Les citoyens et les administrations doivent l’intégrer pleinement. A quoi bon brandir à tout-va l’autonomie ou la libre administration des collectivités lorsque le principal problème est celui de la baisse des ressources ?
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» le regard d’un expert sur l’actualité des collectivités locales
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» une prise de conscience des contraintes de finances publiques qui pèsent sur les collectivités
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